Cela fait près de cinq ans que je vis à Saint-Henri. Avec le temps, j’ai appris beaucoup sur ce quartier où les habitants et les commerçants sont très soudés. Tout comme Priska, qui habite le quartier et qui y a son commerce, plusieurs autres entrepreneurs locaux vivent eux aussi dans le quartier. Avant d’explorer tout ce que Saint-Henri a à offrir et ce qui le rend unique, il faut comprendre sa riche histoire.
Voici Saint-Henri en quelques points :
* Fin du 17e siècle : plusieurs tanneries s’installent sur ce qui est maintenant la rue Saint-Ambroise.
* Vers 1835 : ce coin est connu sous le nom du Village des Tanneries. La majorité de la population vivait des métiers du cuir.
* 1834 : le nom « Village Saint-Henri » est introduit.
* 1843 à 1848 : élargissement du canal Lachine.
* 1847 : inauguration du premier chemin de fer entre Montréal et Lachine.
* 1867 : création de la paroisse Saint-Henri-des-Tanneries.
* 1875 : création de la Ville de Saint-Henri. L’année suivante, une partie du quartier est détaché pour créer Sainte-Cunégonde, qu’on connaît maintenant sous le nom de la Petite Bourgogne.
* 1881 à 1901 : la population atteint 21 000 habitants. Des manufactures comme la « Merchants Manufacturing Company » s’installent dans le quartier.
* 1904 : « Merchants Manufacturing Company » devient « Dominion Textile », une industrie qui employait en majorité des femmes. On connaît maintenant ce lieu sous le nom de Château Saint-Ambroise.
* 1905: Saint-Henri s’annexe à la Ville de Montréal, car la municipalité est criblée d’une dette de 2 millions de dollars.
* 1907 : « Imperial Tobacco » s’installe et emploie 3 000 personnes à fin de la Première Guerre mondiale.
* 1912 : ouverture du Théâtre Corona dans lequel on peut toujours assister à des spectacles à ce jour.
* 1929 : le quartier est grandement affecté par la grande crise économique.
* 1931 : inauguration de la caserne de pompiers numéro 23 avec son style Art déco.
* 1945 : Gabrielle Roy publie le roman « Bonheur d’occasion » qui raconte la vie de la population ouvrière canadienne-française de Saint-Henri.
* Années 1960-1970 : des années plus difficiles pour le quartier avec la fermeture du canal Lachine et la construction de l’échangeur Turcot.
* Années 1980-1990 : la renaissance du quartier.
En 2015, il est facile de voir que Saint-Henri est en constante effervescence. L’embourgeoisement est un débat populaire, mais on ne peut nier que pour ceux qui y vivent et qui le visitent, ce quartier est riche en histoire et en culture. Avec cette renaissance, on peut aussi remarquer que les traces de son histoire n’ont pas été effacées. Saint-Henri restera toujours un quartier peuplé de gens fiers, passionnés et travaillants.
Galit
Crédits photos: Galit Gilor